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19/04/2024 - 18:35

Toulouse, nouvelle place forte de l’intelligence artificielle

Toulouse, nouvelle place forte de l’intelligence artificielle

Le projet ANITI (Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute) rassemble plus de 200 chercheur.e.s issu.e.s des universités, écoles d’ingénieurs et organismes de recherche scientifique et technologique de Toulouse et sa région, et d’une trentaine d’entreprises.

L’enjeu est de faire de Toulouse un des leaders mondiaux de l’intelligence artificielle en recherche, formation, innovation et développement économique. Les secteurs d’application stratégiques ciblés par le projet sont la mobilité et les transports et la robotique/cobotique pour l’industrie du futur.

Le projet d’institut interdisciplinaire en intelligence artificielle (3iA) ANITI fait partie avec Grenoble, Nice et Paris, des quatre instituts 3IA qui sont mis en place pour une durée de 4 ans renouvelable dans le cadre du Programme Investissements d’avenir du plan Villani.
Ces instituts travaillent en réseau avec pour objectif de faire de la France un des leaders mondiaux en intelligence artificielle.

 

L’ambition du projet ANITI

L'ambition d'ANITI est de développer une nouvelle génération d’intelligence artificielle dite hybride, associant de façon intégrée des techniques d’apprentissage automatique à partir de données et des modèles permettant d’exprimer des contraintes et d’effectuer des raisonnements logiques.
Cette approche permettra d’apporter de meilleures garanties en termes de fiabilité et de capacité d’expliquer et d’interpréter les résultats des algorithmes utilisés, tout en veillant à l’acceptabilité sociale et la viabilité économique. De telles garanties sont requises par le type d’applications ciblées par le projet comme par exemple les véhicules autonomes du futur.
 

ANITI en chiffres

+200 chercheur.e.s
3 programmes de recherche
24 chaires scientifiques
1 graduate school
+50 partenaires
+100 start-ups à créer

Budget cible pour 4 ans

100 M€ (contributions académiques, industrielles et PIA3)
ANITI bénéficiera en plus d’importants soutiens : 24 M€ de la région Occitanie, 4M€ de Toulouse Métropole

> Visitez le site dédié : ANITI, Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute
  "L'IA hybride ssocie de façon intégrée des techniques d’apprentissage automatique à partir de données et des modèles permettant d’exprimer des contraintes et d’effectuer des raisonnements logiques."

Le projet scientifique

Le projet scientifique s’articule autour de programmes de recherche visant à développer des solutions innovantes, permettant de s’attaquer aux enjeux soulevés par un ou plusieurs secteurs d’application, grâce à des avancées théoriques dans un ou plusieurs domaines fondamentaux de l’IA.
La mise en œuvre de ces programmes s’appuiera sur des chaires incluant un soutien important en terme de doctorants et post-doctorant et d’ingénieurs mis à disposition par les partenaires industriels. Au total, le projet vise le financement de  chaires, parmi lesquelles une dizaine seraient portées par des chercheurs issus de laboratoires et d’universités internationaux (par exemple du MIT ou de Brown University aux États-Unis). Le projet favorisera également les collaborations internationales et la mobilité afin d’attirer les meilleures compétences permettant de répondre aux enjeux mis en avant dans le projet.

Trois programmes de recherche

  • Acceptability, fair representative data for AI : cet IP traite différentes facettes du problème de l’acceptabilité sociale, économique, juridique et éthique de systèmes intégrant des algorithmes d’intelligence artificielle.
  • Certifiable AI towards autonomous critical systems : cet IP vise à développer de nouveaux méthodes, modèles et outils basés sur l’IA hybride permettant de concevoir et valider des systèmes autonomes critiques pour lesquels des garanties fortes sont requises de la part d’autorités de certification (par exemple dans le domaine aéronautique). Ce programme concrétisera notamment la dynamique initiée sur ce thème par l’IRT-Saint Exupéry.
  • Assistants for design, decesions and optimized industry processes : cet IP développe de nouvelles méthodes d’intelligence artificielle pour aider à la décision humaine. Il permettra de concevoir des assistants IA perfectionnés pour améliorer les performances de conception, de décision et des activités liées à la production industrielle.
Ceci conduira à :
  1. la conception d’assistants intelligents avec des capacités de dialogue et d’interaction élevés ;

  2. la surveillance de systèmes complexes de manière à en modeler les comportements, à prédire leur évolution et anticiper les actions correctives ;

  3. la conception de robots mobiles autonomes ayant la capacité à interagir avec les humains, sur les plans cognitifs et physiques, pour accomplir des tâches complexes de façon collaborative.

Le projet formation

Sur le volet formation, l’ambition est de doubler le nombre d’étudiants formés en IA à l’horizon 2023. Les axes de travail consistent à compléter l’offre de formation du grade de Master, en proposant notamment des modules dédiés à l’IA hybride, d’intégrer l’IA à tous les niveaux de formation, depuis le Baccalauréat jusqu’au Master, avec la volonté de développer fortement l’alternance.
En particulier, un programme doctoral 3IA « Graduate School » sera mis en place avec la contribution des titulaires de chaires, des séjours à l’étranger et des échanges avec le monde industriel. Parmi les objectifs recherchés : le développement de la parité dans les formations en IA. L’ambition est aussi de proposer une offre de formation continue adaptée aux besoins de qualification des salariés, et de disposer d’un catalogue de formation unique et une ingénierie de construction de parcours au sein de l’institut, en fonction des profils industriels (grands donneurs d’ordre, sociétés du numérique, entreprises qui utilisent l’IA, etc.) dans des formats de formation adaptés (présentiel, à distance, en équipe, etc.)
Enfin, de nombreuses actions de diffusion de la culture scientifique dans le domaine de l’intelligence artificielle seront programmées en s’appuyant sur les forces locales.

Le projet de développement économique

Sur le volet de développement économique, l'Institut d'intelligence artificielle de Toulouse (ANITI) mettra en place des interfaces avec les acteurs de l’écosystème d’innovation et de transfert technologique pour promouvoir les résultats issus des projets de recherche et étudier les opportunités d’exploitation et de valorisation de ces résultats. L’ ambition est de favoriser la création de technologies de rupture ouvrant de nouvelles perspectives économiques pour les partenaires. Le projet souhaite impulser la création d’une centaine de start-ups par des étudiants-entrepreneurs, des industriels et des académiques d’ici 2023. Enfin, ANITI consacrera également des ressources au transfert de résultats des programmes de recherche vers les partenaires industriels, particulièrement les PME avec le soutien et le relais du pôle de compétitivité Aerospace Valley.
 

À propos de Toulouse

Un potentiel unique de recherche et de dynamisme économique, particulièrement en IA

  • 2e plus grande concentration de chercheurs de France avec 6800 chercheurs dans le public,
  • présence du Centre national d'études spatiales (CNES), de Météo France, de l’Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA), des principaux organismes de recherche :
    • le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), 
    • l'Institut national de la recherche agronomique (Inra),
    • l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), 
    • l'Institut de recherche pour le développement (IRD), 
  • présente de grandes plateformes informatiques et d'une expertise forte en calcul haute performance (HPC, high performance comptine),
  • 100 000 emplois dans l’aérospatial/nautique  avec les plus grandes entreprises européennes : Airbus, Thales, Safran, Liebherr etc.,
  • de grands employeurs dans les transports (Continental, Renault ... ), la santé (Pierre Fabre...), l’agro-industrie (1er employeur en Occitanie),
  • un potentiel dans le domaine de l’Internet des objets et des applications de l’intelligence artificielle,
  • 2e plus grand créateur de start-ups de France (INSEE 2018).