Note synthétique - Audit des déchets des restaurants u niversitaires - Focus sur les Biodéchets

De la campagne sur le gaspillage alimentaire à celle sur la réduction des déchets en passant par la circulaire nationale relative auxmodalités d'application de l'obligation de tri à la source des bio-déchets par les gros producteurs, la présente étude qui s’inscrit dans la démarche Toulouse Eco-Campus correspond aussi bien à un besoin national que local.

Portée par l'Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, cette étude a été soutenue financièrement par la Caisse des Dépôts, l’ADEME et le CROUS Midi-Pyrénées.

L’étude a été menée dans tous les restaurants universitaires gérés par le CROUS et situés dans la zone urbaine de Toulouse. Au total, ce sont 10 restaurants universitaires et 3 cafétérias qui ont été audités.

L’objectif de l’étude est de proposer au CROUS de Toulouse, un plan d’actions répondant aux objectifs suivants :

1. Diminuer les déchets le plus à la source.
2. Diminuer leurs coûts de gestion grâce au tri et à des solutions de traitement adaptées.
3. Amener des solutions et mettre en place des actions concrètes sur le gaspillage, la gestion des approvisionnements, l'optimisation du coût matière, la mise en avant sur les aspects nutritionnels et diététiques, des pistes de réflexions sur une alimentation plus durable.
4. Se mettre en phase avec la réglementation et son évolution prévue.

Un audit réalisé par le prestataire Chef’Eco dans les 10 RU et les 3 cafétérias du CROUS de Toulouse  a révélé des chiffres inquiétants : 20 tonnes de pain sont jetés annuellement. Outre la perte de cette denrée, cela représente des pertes financières de l’ordre de 35 000 euros.

Il a été constaté qu’il existe sur la majorité des restaurants une insuffisance de valorisation matière des déchets (entre 1 et 21 %). Cela est dû à une absence de tri des déchets recyclables puisque seulement deux sites : l’école vétérinaire et l’ENSAT, procèdent à un tri complet de leurs déchets recyclables. Certains sites réalisent la collecte des cartons.

Il existe donc un potentiel de valorisation matière conséquent et réalisable puisque les restaurants ont suffisamment d’espaces intérieurs et extérieurs pour disposer d’équipements de tri et de collecte tant des déchets organiques que des déchets recyclables. Le prestataire Inddigo a fourni une étude sur les pistes de valorisation de ces bio-déchets.

Cette étude a également permis de sensibiliser les restaurants considérés comme « gros producteur » au regard de la loi et qui vont être soumis à la réglementation et sont dans l’obligation de réduire à la source et de valoriser les déchets.

Le CROUS, en partenariat avec l'Université de Toulouse va mettre en place des actions visant à limiter ce gaspillage alimentaire et à valoriser les déchets générés par ses structures de restauration en :

• formant le personnel de production et de service
• sensibilisant ses usagers
• formalisant un marché public avec un prestataire privé pour la collecte et le traitement des biodéchets et en recherchant des partenaires pour la collecte à coût 0 des autres déchets (boite de conserves, bouteilles plastique, canettes métal …)