Mettre en valeur les acteurs de la recherche de demain, en rendant accessible au grand public des sujets scientifiques pointus, tel est le concept clé du concours Ma Thèse en 180 secondes, lancé en France par le CNRS et la Conférence des présidents d'universités.
La finale de l’Académie de Toulouse, organisée par l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées et la délégation CNRS en Midi-Pyrénées, a ouvert les portes de la recherche au grand public en mettant en lumière 18 doctorant.e.s, toutes disciplines confondues, devant plus de 400 spectateurs.
C’est au cœur du Quartier des sciences, lieu de culture scientifique par excellence en Occitanie, que les maîtres de cérémonie ont annoncé le top départ. Tour à tour, les finalistes, formé.e.s à la communication scientifique pendant 3 jours, se sont lancés sans notes, sans prompteur avec l’aide d’une seule diapositive et du chronomètre. Malgré la densité des thèmes scientifiques évoqués, chaque présentation fut rendue intelligible pour le public.
Concision, vulgarisation et pédagogie, les candidat.e.s ont également rivalisé d’humour et de malice pour évoquer leurs travaux !
Comme par exemple, Nicolas Meyer, doctorant Toulouse INP qui a parlé des rivières polluées au nitrate et comment il expérimente un traitement de l'eau à base de plantes pour les guérir. Une autre candidate, Marie Colin de l’Université Toulouse - Jean Jaurès, étudie le cyber-harcèlement non plus comme une relation linéaire mais un aller-retour entre une victime et un auteur.
- Après chaque présentation, le jury s’est retiré pour délibérer, pendant que le public était lui aussi invité à voter pour celle ou celui ou qui les a séduit.
La 5ème édition du concours Ma Thèse en 180 secondes a rencontré le succès escompté. Petits et grands ont découvert et compris une multitude de sujets de recherche, et ont pu apprécier la passion des doctorant.e.s de l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées.
Un palmarès aux sujets très variés
Théo Henriel, Prix du jury
Théo Henriel, doctorant à l'Université Toulouse III - Paul Sabatier en co-direction entre le LMDC – Laboratoire Matériaux et Durabilité des Constructions de Toulouse (UT3 Paul Sabatier / INSA Toulouse) et le LERASS - Laboratoire d’Etudes et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (UT3 Paul Sabatier / UT2J / Université Paul-Valéry) – École doctorale MEGEP (Mécanique, Energétique, Génie civil & Procédés) - CIFRE Société coopérative Palanca, a su séduire le jury en usant de concision, de vulgarisation et d’humour pour expliquer son sujet de thèse portant sur la « réalisation d’un outil d’aide à la décision d’un facilitateur de la rénovation globale à Toulouse ». Sur scène et en 180 secondes chrono, il s’est transformé en super héros pour nous expliquer que les économies d’énergies ne sont pas que de la technologie et donner des pistes pour la réduction de la perte énergétique des bâtiments toulousains.


Crédit photo : Guillaume Lemarie / Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées
Clément Fabre, Prix du public
Sauver la nature avec des équations mathématiques ? Clément Fabre, doctorant Toulouse INP au Laboratoire d'Ecologie fonctionnelle et Environnement (CNRS, UT3, Toulouse INP), a conquis le public en présentant son sujet de recherche sur « le rôle des zones humides alluviales dans la régulation des flux de nitrates vers les eaux de surface à l’échelle des bassins versants ». Plus concrètement, en utilisant la métaphore du lave-vaisselle, Clément a expliqué avec humour le rôle des bactéries pour le nettoyage des rejets des sociétés humaines dans les rivières.

Crédit photo : Guillaume Lemarie / Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées
Camille Pierre, Prix coup de cœur
« C’est l’histoire de Kevin, un adolescent un peu boloss qui a besoin de se faire poser un implant dentaire. Quelques problèmes pour lui : l’esthétique et les infections ». Voici comment sur scène, Camille, doctorant Toulouse INP au Centre Interuniversitaire de Recherche et d'Ingénierie des Matériaux(CNRS, UT3, Toulouse INP) nous a donné des pistes pour résoudre ces problèmes en réalisant un revêtement à la surface de l’implant permettant à l’os de repousser plus facilement et avec des propriétés antibactériens.

Crédit photo : Guillaume Lemarie / Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées